Alde Manuce (Aldo Manuzio) dit l´Ancien ( 1449 ? - 1515 ). Portrait contemporain d'Alde Manuce
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Portrait contemporain d'Alde Manuce (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Aldo - diminutif de Théobaldo, son nom de baptème - Manuzio est probablement né en 1449 à Bassiano dans les Etats romains. Il est confié dans son enfance à un pédagogue traditionnaliste qui lui fait apprendre par cœur la grammaire rythmique d´Alexandre Villedieu ; ce qui l´incitera plus tard à publier une des premières grammaires méthodiques. Après avoir terminé ses études latines à Rome sous la direction de Gaspard de Vérone et de Dimizio Calderino, il suivit à Ferrare les leçons du célèbre professeur de grec Guarini. A cette époque, il est d´usage étudiant d´enseigner, aussi, Alde Manuce entreprend de lire et d´expliquer les meilleurs écrivains grecs et latins. En 1482, à l´approche de l´armée vénitienne, Alde se retire près du célèbre Pic de la Mirandole. Il se rend ensuite à Carpi auprès du prince Alberto Pio. C´est là probablement qu´Alde conçut le projet d´établissement d´une imprimerie afin de reproduire les chefs-d´oeuvre littéraires de la Grèce et de Rome. Aussi, il s´installe en 1489 à Venise, ville qui, par sa position et son commerce lui parut la plus convenable à son dessein. Il édite, dès 1494, la grammaire grecque de Lascaris avec une traduction latine. Mais c´est la publication des Oeuvres d´Aristote qui plaça Manuce au premier rang des imprimeurs. En effet, aucune publication antérieure n´aide l´éditeur, il a uniquement travaillé à partir de divers manuscrits qu´il avait collectés. Il a publié avec le même soin, la plupart des classiques de la littérature grecque, faisant tailler des caractères grecs d´une parfaite élégance. Il est aidé dans sa tâche par un grand nombre d´illustres savants venus de la Grèce, chercher à Venise un refuge après la prise de Constantinople. Vers 1501, Alde constitue l´Académie Aldine, composée de sénateurs vénitiens, de futur prélats, de professeurs, de médecins et de savants grecs. On se réunit chez Alde Manuce à jour fixe pour déterminer les textes à imprimer et les manuscrits dont il convient de suivre la version. Secondé par quelques uns des membres de cette académie, chaque mois, Alde fait paraître un volume imprimé à mille exemplaires. On remarque à cette époque, un redoublement de son activité. En 1501, il fait graver par Francesco Griffo, de Bologne, un caractère nouveau, le caractère italique ou aldine, inspiré de l´écriture même de Pétrarque. Exemple de caractères en italique imprimé par Alde Manuce
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Exemple de caractères en italique imprimé par Alde Manuce (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Il lance en même temps sa célèbre collection « portative » de format in-8° destinée à vulgariser les classiques et les rendre plus accessibles à tous publics. C´est pendant cette période de développement qu´il épouse une fille d´André Turisan (Toresano) d´Asola, imprimeur lui-même. Il lui fournit les moyens d´augmenter et d´étendre ses entreprises. La guerre oblige Manuce à s´éloigner de Venise en 1506, pendant son absence, ses propriétés furent pillées et ses domaines envahis. En revenant de Milan, où il s´est réfugié, il est pris pour un espion et mis en prison à Caneto. Libéré par ses amis, il rentre à Venise plus pauvre qu´il n´en est parti. Il reprend en 1507 le cours de ses impressions typographiques. Mais le manque de finance ne lui permet plus d´exécuter de grandes entreprises. André d´Asola, son beau-père, vient à son secours, et ils forment en 1512 une société dont Manuce reste le directeur. Il est sur le point de publier une Bible en trois langues, qui lui aurait procuré la gloire d´être le premier auteur d´une polyglotteLexique lorsqu´il meurt à près de 70 ans, en 1515. Il laisse derrière lui sa femme et ses quatre enfants. L´aîné, Manitio de Manuti, vécut à Asola, pourvu d´un bénéfice ecclésiastique ; Antoine fut libraire à Bologne et Paul Manuce qui n´avait que trois ans fut élevé par son grand-père, André d´Asola jusqu'à ce qu´il puisse reprendre la direction de l´imprimerie. Indépendamment des soins donnés à ses nombreuses éditions grecques et latines publiées à partir de manuscrits difficiles à réunir, il a laissé un grand nombre d´ouvrages qui seuls, mériteraient sa renommée littéraire. Bible. Psaumes. (Latin). 1545.
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Simon de Colines (1470-80? - 1545)

Il naquit probablement à Gentilly (prés de Paris) ou à Pont à Colines prés de Montreuil, lieu qui serait à l´origine de son nom. On estime sa date de naissance entre 1470 et 1480, aucun document officiel n´ayant été retrouvé. A une date inconnue il entra en rapport avec Henri Estienne, célèbre imprimeur installé à Paris depuis 1504. Au décès de celui-ci, entre juillet et octobre 1520, Simon de Colines prit la charge de l´imprimerie de la rue de saint Jean de Beauvais. Quelques années plus tard, Colines épousa la veuve d´Henri Estienne, Guyonne Viart, veuve déjà de Jean Hygman. De son premier mariage, elle eu une fille qui épousa l´imprimeur Regnault Chaudière et un fils qui devint libraire. D´Henri Estienne, elle avait trois fils, François, Robert et Charles et une fille Nicolle. Colines a su terminer l´éducation de ces jeunes gens qui devaient tous trois illustrer leur nom. Colines fit travailler avec lui son beau-fils Robert Estienne, âgé de vingt et un ans, auquel il put bientôt confier une partie de ses responsabilités. Il prit la marque aux Lapins et, en six ans, tripla la production annuelle de l´atelier. Marque aux lapins de Simon de Colines
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Marque aux lapins de Simon de Colines (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Pendant les premières années de sa carrière, il poursuivit l´œuvre de son prédécesseur en continuant à imprimer des livres de Théologie, de Philosophie, de Médecine et de Mathématiques. En revanche Colines est un des premiers, qui, à l´exemple d´Alde, prit soin de publier des classiques à petits formats, plus maniables et moins coûteux destinés aux écoliers et aux étudiants. Le 4 décembre 1522, Colines fût nommé libraire juré de l´Université de Paris en remplacement de Wolfgang Hopyl ; en 1523, il était marguillier de Saint-Etienne. Il commença la publication d´une Bible Latine en caractères romains, dans le format-in-16, dont Robert Estienne revoyait le texte sur « les manuscrits anciens ». En même temps l´imprimeur entreprenait d´éditer, à l´usage du grand public, en caractères gothiques cette fois, la traduction française de l´Ecriture Sainte préparée par Lefêvre d´Etaples (1523-1524). La faculté de théologie, pour qui la vulgarisation des textes semblait dangereuse, poursuivit Simon de Colines, l´accusant d´avoir altéré l´Ecriture Sainte en plusieurs endroits. Ne voulant pas compromettre l´avenir de sa maison il préféra poursuivre la publication de la Bible Latine avec le texte de Saint-Jérôme et réédita le Nouveau Testament en français en supprimant les Epîtres exhortatoires de Lefêvre d´Etaples. En 1525, Colines s´associa avec Geoffroy Tory. Celui-ci devint le décorateur attitré de l´imprimeur. Dans les premiers mois de 1526, Simon de Colines se sépara de Robert Estienne, qui devait se marier. Il créa un nouvel établissement, dans la même rue, prés du collège de Beauvais, à l´enseigne du Soleil d´Or. Plan de la ville de Paris au XVIème siècle
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Plan de la ville de Paris au XVIème siècle (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) La division de l´atelier, dont Colines avait emporté une partie du matériel ne ralentit pas sa production. A dater de sa nouvelle installation, Simon de Colines s´est servi de ses marques ou encadrements pour distinguer les différentes séries qu´il imprimait. Il est le premier à rechercher à distinguer les collections. Il fit graver par Tory en cinq dimensions sa seconde marque : La marque du Temps ; ainsi qu´un encadrement au soleil qui représentera les ouvrages pédagogiques et les classiques. Marque du Temps de Simon de Colines (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Marque du Temps de Simon de Colines
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Jusqu´en 1539 l´établissement du Soleil d´or est en pleine production. Le nombre de volumes au nom de Colines parus en 14 ans est considérable. Les presses dont il disposait étaient mêmes insuffisantes car, de 1529 à 1531 il s´est adressé à l´imprimeur voisin, Louis Blaubloom. En 1528 apparaissent pour la première fois, les deux beaux caractères qui ont surtout donné aux éditions de Colines leur réputation de belle exécution typographique, son italique et son grec. Exemple de caractères grecs de Simon de Colines.
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Exemple de caractères grecs de Simon de Colines. (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) De 1543 à 1597, Colines imprima un assez grand nombre de volumes pour son beau-fils François Estienne. Une importante modification s´opéra : Colines céda sa librairie à Regnault Chaudière et changea d´adresse. On a retrouvé des livres imprimés : « En la grand rue Saint-Marcel à l´enseigne des Quatre Evangélistes ». Il semble que Colines se retirait peu à peu des affaires en multipliant la production d´ouvrages en collaboration avec ses beaux-fils François Estienne, Regnault Chaudière, mais aussi Galiot du Pré, les Angeliers, Jean de Reigny etc... En novembre 1542, un grand partage de biens eut lieu entre lui-même et les Estienne. A titre d´imprimeur juré, Colines fût mêlé à la réforme de la papeterie décidée par l´université en 1538. Avant d´être vendu aux marchands papetiers, le papier devait être examiné par un libraire, un imprimeur et un écrivain désignés par leurs corporations respectives. Colines fût nommé membre au moins pour les années 1543-1544. Après son installation aux Quatres Evangélistes, Colines fait exécuter une troisième fonte de grec en 1540 et des caractères hébraïques en 1541. De 1540 à 1546, 187 volumes sortent encore des presses de Simon de Colines. Il mourut dans les derniers mois de 1545. Sa femme dut mourir à peu près vers la même époque. Claude Chaudière, petit-fils de celle-ci, qui dirigeait déjà l´imprimerie en 1545, prit la succession de l´atelier avec son père Regnault. Les Chaudière se servirent désormais du matériel, des caractères et de la marque de Colines. Simon de Colines, imprimeur humaniste, donna une nouvelle impulsion aux connaissances de son temps par le choix de ses auteurs et par leur diffusion accrue. Bible. N.T. (Grec). 1534.
(Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) Bible. N.T. (Grec). 1534. (Droits d'auteurs Bibliothèque ICT) C´est à lui et à ses successeurs que l´on doit surtout l´introduction dans l´imprimerie parisienne des principales réformes que les Aldes avaient apportées dans leur art à Venise : l´abandon des caractères gothiques, l´adoption de formats portatifs, l´impression de livres à bon marché pour les étudiants, l´utilisation d´un caractère italique et la création d´un beau caractère grec.



Christophe Plantin

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Plantin

né en 1514~1520 à Saint-Avertin près de Tours et mort en 1589 à Anvers, est un relieur et imprimeur de renom à Anvers dans les Pays-Bas espagnols (actuellement en Belgique).

Il apprend le métier de relieur à Paris et, à Caen, les éléments de l'art typographique. Il travaille pour Gabriel de Zayas, secrétaire de Philippe II, en tant que relieur. On lui doit l'impression d'une Bible polyglotte dite de Montano, largement inspirée de la première édition polyglotte de la Bible, dite Complutense (1569-1570[1]). Il imprime son premier livre en 1555. Son beau-fils, Jean Moerentorf reprend l'imprimerie. Plantin meurt à Anvers en 1589.

Son imprimerie, l'Officina Plantiniana, restée intacte, est devenue un musée à Anvers (Musée Plantin-Moretus). L'Officina Plantiniana est considérée comme l'entreprise d'édition et d'imprimerie la plus importante qui ait jamais été établie en Belgique.

Labore et Constantia[modifier] Christophe Plantin a utilisé trois marques distinctes. La troisième, qu'il utilise à partir de 1564, fait référence au nom de son imprimerie Au Compas d'Or. Il utilise cette marque avec des encadrements différents pour différencier ces différentes collections. Cette marque est toujours accompagnée de sa devise : Labore et Constantia (« Par le travail et par la Persévérance »). Plantin, à l’instar de Robert Estienne, exposait devant sa porte ses épreuves en promettant une récompense à ceux qui y découvriraient quelque fautes.


Robert Estienne
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Estienne

né en 1503 à Paris et mort le 7 septembre 1559 à Genève, est un lexicographe et imprimeur français.